Projet de révision du gouvernement de l'Eglise Catholique romaine : Le Cardinal Laurent Monsengwo sur la liste de huit surdoués du pape François

Une bonne nouvelle pour les chrétiens catholiques de la RDC surtout de la ville-province de Kinshasa. En effet, le cardinal et archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, fait partie du groupe des huit cardinaux chargés par le pape François de réformer le gouvernement de l'Église. Une mission de confiance pour le prélat congolais, qui représente l'Afrique dans cet aréopage.
À Kinshasa comme au Vatican, Laurent Monsengwo n'a pas sa langue dans sa poche. " Il s'est fait remarquer ces dernières années par ses prises de position fortes et courageuses ".
Surtout après les élections tronquées du 28novembre 2011 en RDC, ce prélat était le seul à réclamer tout la vérité des urnes. Ce qui avait mis en mal les relations entre l'2glise catholique romaine de la RDC et le pouvoir en place.

L'homme charismatique et très respectueux dans les milieux chrétiens, fin 2012, Laurent Monsengwo a coprésidé, avec Benoît XVI, le dernier synode des évêques sur la nouvelle évangélisation.
L'évêque métropolitain de la ville de Kinshasa  a ensuite été choisi par l'ancien pontife pour prêcher la retraite pascale devant les membres des dicastères et autres structures du Saint-Siège. Son potentiel n'a pas échappé au nouveau pape.
François a ainsi décidé de faire entrer l'archevêque de Kinshasa dans le cercle restreint de ses conseillers. Monsengwo fait partie des huit prélats appelés à siéger au Conseil des cardinaux dont la mission consiste à " aider le pape dans le gouvernement de l'Église et à étudier un projet de révision " de la curie, dont le fonctionnement est très critiqué. Parmi les dossiers qu'ils auront à traiter figurent l'ouverture du Vatican aux laïques et le rôle des femmes.

Représentant de l'Afrique
Dans ce " G8 " où les conseillers viennent de tous les continents, Monsengwo représente l'Afrique et il aura un rôle important à jouer, compte tenu du poids de la chrétienté sur le continent, en cette période de "décatholisation" accélérée dans l'hémisphère nord ".

Parcours d'un combattant
À 74 ans, Monsengwo franchit  une nouvelle étape de sa riche carrière épiscopale. Une quasi-consécration pour ce papabile qui jouit d'une expérience pastorale et politique inégalée. Après un brillant cursus théologique (il est le premier Africain à obtenir un doctorat en sciences bibliques dès 1970), il est ordonné évêque auxiliaire d'Inongo en 1980, dans l'ouest de la RD Congo.
Quatre ans plus tard, il prend les rênes de la Conférence épiscopale du Zaïre (aujourd'hui Cenco). Son aura ne s'arrête pas aux frontières nationales, puisqu'il dirigera pendant plus de cinq ans le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar.
Et lorsque le vent de la démocratie ébranle la dictature de Mobutu, dans les années 1990, les politiques se tournent vers lui pour lui confier la présidence de la Conférence nationale souveraine. Il joue alors les médiateurs entre une opposition radicale et un pouvoir autocratique.
Il aimait dire qu'il avait plus d'un tour dans son sac, trouvant toujours une porte de sortie pour régler les différends. "
Celui qui a été archevêque de Kisangani puis de Kinshasa reste très influent dans la sphère politique congolaise et même au-delà, dans la sous-région (il est, notamment, proche du président Sassou Nguesso). Au grand dam de ses détracteurs, qui estiment qu'un prêtre n'a pas à s'immiscer dans les affaires de l'État.
Monsengwo ne l'entend pas de cette oreille. À ses yeux, face à l'échec de la classe politique, l'Église se doit d'être " la garante de la vie et de la survie du peuple ". C'est dans cet esprit qu'il a dénoncé les     résultats de la dernière présidentielle, qui ne reflétaient pas, selon lui, la " vérité des urnes ". 

http://parole-du-salut.blogspot.com/2013/10/projet-de-revision-du-gouvernement-de.html

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires